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Taux hypothécaire en France : tendances et niveaux actuels

3,85 % : ce chiffre résume l’état du crédit immobilier en France en mai 2024, d’après l’Observatoire Crédit Logement/CSA. Certaines banques distinguent encore primo-accédants et investisseurs, mais la plupart harmonisent désormais leurs barèmes. Même si les taux se sont légèrement repliés depuis le pic de 2023, décrocher un crédit reste un parcours sous contrôle : le HCSF veille au grain et les banques ajustent sans cesse leurs positions, au gré des annonces de la Banque centrale européenne et du climat économique général.

Où en sont les taux hypothécaires en France aujourd’hui ?

Le taux hypothécaire en France se stabilise, après plusieurs mois de fortes tensions sur le marché du crédit immobilier. En mai 2024, le taux moyen sur 20 ans tourne autour de 3,85 %. Cette donnée, issue de l’Observatoire Crédit Logement/CSA, illustre une légère baisse par rapport au sommet observé fin 2023. Les banques, qui cherchent à séduire de nouveaux clients tout en respectant le taux d’usure fixé par la Banque de France, ajustent régulièrement leurs grilles pour rester compétitives.

Pour les candidats à l’emprunt disposant d’un apport solide et d’une situation professionnelle stable, certains établissements affichent des taux de crédit immobilier proches de 3,60 % sur 20 ans. Pour d’autres profils, la négociation reste ouverte, mais l’allongement de la durée de l’emprunt et le niveau de revenus continuent de peser lourd. Après deux années de hausse rapide sous l’influence des politiques monétaires européennes, on observe une forme d’accalmie : les taux d’intérêt se normalisent peu à peu, sans revenir aux niveaux bas d’avant-crise.

Voici les tendances qui se dégagent début 2024 :

  • Durée moyenne d’emprunt : 22 ans
  • TAEG (taux annuel effectif global) : généralement entre 4 % et 4,5 % pour la plupart des dossiers
  • Coût total du crédit : impacté par la hausse des taux, mais variable selon l’apport et le profil de l’emprunteur

Chaque intervention de la Banque centrale européenne pèse sur le prix du crédit et la capacité d’achat des ménages. Le taux d’usure, réactualisé chaque mois, reste l’un des principaux repères pour les banques comme pour les emprunteurs. Impossible aujourd’hui de décrocher un prêt sans prendre en compte ce plafond, qui façonne les marges de manœuvre de chacun.

Ce qui explique les évolutions récentes des taux immobiliers

La récente hausse des taux immobiliers en France trouve son origine dans la politique monétaire de la banque centrale européenne (BCE). Depuis 2022, la BCE relève son taux directeur pour enrayer une inflation persistante. Cette décision s’est traduite par une augmentation rapide du coût du crédit immobilier, resserrant encore plus l’accès à l’emprunt.

Le contexte géopolitique s’en est mêlé : la guerre en Ukraine a déclenché un choc énergétique qui a nourri la spirale inflationniste. Les banques, confrontées à un coût de refinancement plus élevé, ont répercuté cette hausse sur les taux d’emprunt octroyés aux ménages. La banque de France surveille de près l’évolution du marché et ajuste chaque mois le taux d’usure, ce plafond légal pour le taux annuel effectif global (TAEG) qui conditionne la distribution des crédits.

Les facteurs qui pèsent sur l’évolution des taux

Plusieurs éléments influencent la variation des taux d’emprunt depuis deux ans :

  • Politique de la BCE : relèvement accéléré du taux directeur, avec un impact direct sur le taux moyen du crédit immobilier.
  • Inflation : maintien à un niveau élevé malgré un léger reflux début 2024.
  • Situation géopolitique : incertitudes persistantes liées à la guerre en Ukraine et à la volatilité des marchés de l’énergie.
  • Stratégie des banques : arbitrage permanent entre attractivité commerciale et gestion du risque de défaut.

La stabilisation récente des taux s’explique par un ralentissement de l’inflation et une attitude plus prudente de la BCE. Pourtant, chaque nouvelle venant de Francfort a le pouvoir de modifier l’équilibre du marché immobilier français. Un simple mouvement sur le taux directeur peut faire varier le montant des mensualités ou la durée des prêts. Les candidats au crédit les plus solides gardent un léger avantage, mais la tension reste palpable pour l’ensemble du secteur.

Jeune femme française vérifiant les taux de prêt immobilier devant une banque

À quoi s’attendre pour les taux de prêt immobilier dans les prochains mois ?

Le marché du crédit immobilier marque une pause. Depuis le printemps, la hausse effrénée s’est calmée, laissant place à une phase d’observation. Les grands réseaux bancaires affichent désormais un taux moyen compris entre 3,8 % et 4,1 % sur vingt ans. Les courtiers constatent un léger assouplissement, mais la prudence domine toujours.

La banque centrale européenne poursuit sa politique monétaire sans annoncer de baisse rapide du taux directeur. Résultat : les taux de prêt immobilier risquent de rester hauts durant l’été, avec un possible recul à la rentrée si l’inflation continue de refluer. Face à ce contexte, les banques affinent leur approche. Certaines mettent en avant les emprunteurs les plus solides, ceux qui disposent d’un apport conséquent ou d’une situation professionnelle stable.

Pour mieux visualiser l’état des taux en juin 2024 selon la durée d’emprunt :

Durée Taux moyen juin 2024
15 ans 3,75 %
20 ans 4,00 %
25 ans 4,20 %

Les exigences se sont renforcées pour mener à bien un projet immobilier. Le taux d’intérêt immobilier pèse désormais lourd dans la capacité d’emprunt et limite l’accès au marché, en particulier pour les primo-accédants. Les investisseurs LMNP, notamment dans les Alpes, préfèrent parfois attendre avant de se lancer. Tout le secteur guette la prochaine décision monétaire et observe chaque ajustement des banques, car le moindre changement de taux peut bouleverser le calcul d’un achat immobilier. Les candidats à la propriété avancent désormais sur un terrain mouvant, où chaque point de base compte.